• Lettres de l'au-delà - 16

                                                                                                                                           Rue de Rivoli - Paris

    Rue de Rivoli

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  • Commentaires

    1
    camomille
    Mardi 31 Mai 2016 à 10:50

    Très beau bronze ciselée, étalé en flaque d'eau ...  d'autant plus poignant, ce " gisant "  magnifique qu'il est tout seul en (fausse) compagnie des " bagnoles " qui passent, indifférentes mais qui " classent " ce quartier, cette rue !

    Bref, du " beau linge " - empesé, vraisemblablement,  pour un seul tout-nu au naturel !

    Rapprochement intéressant, saisissant même ; et qui ne laisse pas indifférent. Merci du regard de voyant et du clic-express que vous avez eu à ce moment là !

      • Samedi 4 Juin 2016 à 08:21

         

        Merci pour ce commentaire Camomille.

         

        Parfois il faut saisir un instant, le fameux "clic-express" dont vous parlez. Mais parfois la photographie demande du temps, de la patience, c'est le cas de cette photographie qui n'est donc pas un cliché pris à la sauvette.

         

        Nous sommes ici dans le Musée du Louvre. La confrontation de ce gisant et des voitures, de l'immobilité et de la vitesse, de la mort et de la vie, de la sérénité et du stress, bref cette opposition (chacun allant d'ailleurs dans le sens opposé de l'autre) m'avait frappé mais l'éclairage rendait la prise de vue impossible (le gisant étant dans l'ombre et la rue ce jour-là en plein soleil - comme quoi la photographie ne peut restituer techniquement ce que l'oeil perçoit… Ouf... la mécanique humaine a encore un peu d'avance sur la technologie.

         

        Il m'a fallu y retourner par un jour de nuages bien gris équilibrant ainsi les lumières de l'intérieur et de l'extérieur. L'éclairage doit être constant (donc attention à la météo, pas d'éclaircies svp ! Si l'éclairage n'est pas constant il faut régler différemment son appareil photo à chaque instant). Il fallut aussi retrouver la salle dans ce labyrinthe qu'est le Louvre où vous perdez en quelques instants toute notion d'orientation. Enfin, après avoir retrouvé le gisant il fallait attendre le bon moment où les voitures passaient. Il y avait un feu rouge juste en amont, il retenait donc le trafic, c'était un dimanche matin et très peu de voitures… elles passaient toutes les trois minutes… parfois une, parfois deux, il en fallait plusieurs, il ne fallait pas de voitures blanches (elles retiennent la lumière et flashent trop), pas de camionnettes utilitaires (volume trop important sur une photo, impression de masse statique alors que le but est l'immobilité opposée au mouvement, elles vont trop lentement, en prime elles sont souvent blanches). J'ai dû rester ainsi un bon moment sous le regard méfiant d'un gardien du Musée qui attendait le moindre faux-pas (je m'approchait trop du gisant) pour me réprimander.

         

        Voilà chère Camomille la vie difficile du photographe -:) mais c'est surtout ce qui fait son charme quand la bonne image « est dans la boîte ».

         

         

         

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